• Un magnétophone est un appareil permettant d'enregistrer des sons sur une bande magnétique. Les bandes peuvent être en bobine ou en cassette.

    Le nom Magnetophon était au départ une marque déposée par AEG (Telefunken) et IG Farben et désignait les seuls enregistreurs à ruban. Ce terme est passé dans le langage courant, devenant une sorte de nom commun.

    Le principe est de polariser grâce à un électroaimant (tête magnétique), les particules métalliques magnétiques d'un support souple en ruban, défilant à vitesse constante sur la tête.

    Technique des bandes [modifier]

    Les bandes magnétiques ont eu historiquement deux supports :

    • Acétate : cette bande était bon marché à fabriquer, mais supportait très mal les contraintes mécaniques (arrêt brusque, par exemple), et obligeait à introduire dans les magnétophones des mécanismes délicats de régulation de tension de bande. Le risque de rupture des bandes restait important si on utilisait des bobines émettrice et réceptrice de taille différente (à cause de l'inertie différente des bobines)
    • Polyester : plus onéreux à l'achat, il avait une résistance mécanique bien meilleure et finit dans les années 1970 par détrôner complètement l'acétate, reléguée à l'établissement des seuls enregistrements "jetables".

    Les bobines étaient en plastique ou en métal, et semblables à celles de projecteurs de cinéma 8 mm. Les diamètres les plus courants étaient 8 cm (dictaphones) 13 cm (matériel mobile), 18 cm (matériel domestique) et 27,5 cm (matériel professionnel). La durée typique d'une bobine de 13 cm de diamètre était de 1 heure.

    Les bandes pouvaient être retournées en fin d'enregistrement pour assurer une seconde session (certains magnétophones étaient même auto-reverse en fin de bande). Les mêmes bandes étaient utilisées pour les enregistrements pleine piste, 2 pistes et 4 pistes, mais les enregistrements n'étaient évidemment pas compatibles. Un appareil à 4 pistes pouvait lire incorrectement les pistes d'un enregistrement effectué sur un 2 pistes. Et un magnétophone 2 pistes ne pouvait pas lire une bande 4 pistes (2 pistes sur 4 étant lues à l'envers, le résultat était inaudible, à moins que seules 2 pistes sur 4 aient été enregistrées).

    La cassette lancée par Philips en 1963, plus commode à manipuler, lui fera remplacer peu à peu la bande dans les années 1970, permettant l'apparition d'une gamme étendue d'appareils de toutes tailles allant du très compact walkman à de très sophistiqués appareils 3 moteurs, 3 têtes. Un autre système à cassette plus volumineux, le système DC soutenu par Grundig et Telefunken, ne s'imposera pas malgré sa qualité sonore au début très supérieure. Durant les années 70 et 80, la cassette Philips est devenue apte à reproduire des enregistrements de haute fidélité (principalement pour les raisons suivantes: apparition de bandes aux qualités magnétiques très supérieures, chrome (1973), puis métal (1979); apparition des réducteurs de bruit, essentiellement le Dolby B (1968), C (1980), HX Pro (1982) puis SR (1986)). D'autres types de cassettes ont connu des bonheurs divers: la cartouche 8 tracks ( 4X2 pistes à bande sans fin ) a connu un certain succès dans les applications autoradio aux USA, mais finissait immanquablement par se caler, l'Elcaset de Sony ( bande 1/4" à 9,5 cm/s ), arrivée trop tard (1976) et hors de prix.

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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